5 bonnes raisons de prier le chapelet

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Une sœur de Jérusalem priant le chapelet

Pourquoi donc prier le chapelet ? Peut-être considérez-vous le chapelet comme une prière ennuyeuse et rébarbative. Dans cet article, vous allez vous apercevoir qu’il n’en est rien ! Au contraire, cette prière très ancienne est à la fois simple, accessible, incroyablement riche et profonde. D’après saint Jean Paul II, la prière du Rosaire est, “dans sa simplicité et sa profondeur, une prière d’une grande signification destinée à porter des fruits de sainteté”. Découvrons ensemble cinq bonnes raisons de prier le chapelet…

1. Le chapelet, une façon simple et accessible de prier

Le moins que l’on puisse dire est que la prière du chapelet ne demande pas une logistique extraordinaire ! Il suffit simplement de connaitre le “Je vous salue Marie” et d’être équipé d’un chapelet ! Cette prière peut donc être effectuée partout et tout le temps : en voiture, en transport, en salle d’attente… Il est possible de la vivre en paroisse, seul, ou encore en famille… Saint Jean-Paul II disait ainsi : « Le rosaire est ma prière préférée. C’est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur. » Le chapelet est aussi la prière du pauvre, de celui qui ne trouve pas les mots pour s’adresser à Dieu. Parfois aussi, elle est la prière de celui qui n’arrive plus à prier. Beaucoup témoignent qu’en période de grande souffrance physique ou psychique, alors que tout autre forme de prière se révèle laborieuse, seule la prière du chapelet raccroche à Dieu… 

2. Prier le chapelet, une façon de méditer l’Evangile

Contrairement à ce que beaucoup imaginent, le but du chapelet ne consiste pas à répéter les “Ave Maria” le plus vite possible ! Il s’agit plutôt d’une manière de méditer les moments forts de la vie de Jésus. En effet, à chaque chapelet, il nous est proposé de méditer cinq passages de la vie de Jésus. Ceux-ci sont rattachés à l’un des quatre mystères (joyeux, lumineux, douloureux, glorieux…) Cette méditation est moins une réflexion intellectuelle qu’une manière de contempler la vie du Christ. Différentes scènes nous sont proposées : la Nativité de Jésus, son baptême au Jourdain, sa mort sur la Croix,…

Nous plongeons ainsi dans la « méditation des principaux mystères de notre foi », souligne le Pape Jean XXIII. Tout l’intérêt est que ceux-ci sont d’une richesse inépuisable ! En méditant les mystères, nous entrons en communion avec eux et nous nous laissons façonner par eux. Ainsi, le chapelet, vécu avec amour, fait grandir en nous l’amour du Seigneur. « Ce qui manque à ceux qui trouvent la prière du chapelet monotone, c’est l’amour, et tout ce qui est fait sans amour est sans valeur », nous dit Sœur Lucie, voyante de Fatima.

3. La prière du chapelet, une manière de “prendre Marie chez soi”

Prier le chapelet, au fond, c’est faire notre l’attitude la Vierge Marie qui  “retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur” (Lc 2, 19). Par le chapelet, la Vierge Marie nous accompagne et nous aide à intérioriser les mystères de la Vie de son Fils.

Sainte Mère Térésa disait : « Priez le rosaire afin que la Vierge soit toujours avec vous, vous protège, vous aide. » A la croix, à travers saint Jean, Jésus a confié l’Eglise à la maternité de la Vierge Marie.« Femme voilà ton fils. Voilà ta mère. Et depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui » (Jn 19. 26-27). Tout comme saint Jean, les chrétiens sont invités à “prendre Marie chez eux”. Le chapelet est donc pour nous l’occasion de nous confier à la tendre maternité de la Vierge Marie.

4. Une manière de prier appropriée à la nature humaine

Depuis la nuit des temps, l’Homme a orienté sa quête de transcendance vers des pratiques spirituelles basées sur la répétition. Nous pouvons penser à la prière du cœur orthodoxe, basée sur la répétition de la formule “Seigneur Jésus Christ, fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur”. Aujourd’hui encore, beaucoup recherchent dans le bouddhisme ou l’hindouisme des mantras répétitifs censés permettre la méditation. Pourtant, nul besoin d’écumer les spiritualités orientales ! La prière du chapelet, précisément, est fort adaptée à une nature humaine avide de répétition. La simplicité de la prière du “Je vous salue Marie” et sa facilité à être mémorisée laissent l’esprit disponible pour la méditation des scènes bibliques. Selon le pape Jean Paul II, cette prière répétitive, contemplative, exerce « une action pacificatrice » sur celui qui prie.

5. Le chapelet, une prière multifonction !

En premier lieu, nous l’avons vu, le chapelet a pour objectif de nous faire entrer en méditation de la vie de Jésus. En ce sens, le chapelet peut être récité pour lui-même mais aussi comme un moyen d’entrer en oraison pure. La méditation peut alors être un point de départ pour entrer dans un véritable cœur à cœur avec Dieu. Nous pouvons aussi vivre le chapelet dans un état d’esprit d’action de grâces pour ce que Dieu fait pour nous. N’oublions pas que le “Je vous salue Marie” prend ses sources dans le Magnificat, la prière de louange de la Vierge Marie ! A travers le chapelet, nous pouvons ainsi manifester notre reconnaissance envers la Vierge Marie.

Le chapelet est aussi une arme d’intercession de choc ! En effet, nous pouvons offrir notre chapelet pour des intentions qui nous sont chères : notre famille, notre pays, notre travail, les épreuves et les peines auxquelles nous faisons face… N’oublions pas que la Vierge Marie est la Femme qui écrase la tête du serpent (Gn 3, 15). Le chapelet est donc une arme de choix dans le combat spirituel, celui de nos vies comme celui du monde. Sœur Lucie de Fatima disait ainsi : « Il n’y a aucun problème si difficile soit-il, qui ne puisse être résolu par la prière du chapelet ».

Bonus : la Vierge Marie, un raccourci vers Jésus

“Tout en ayant une caractéristique mariale, le Rosaire est une prière dont le centre est christologique”, nous dit Saint Jean Paul II. Pour ceux qui auraient des scrupules, revenons à cette règle spirituelle simple: tout ce qui va à Marie va à Jésus. Marie ne nous détourne pas du Christ mais nous y mène par un chemin sur. “Si tu la suis, point ne t’égares”(prière de Bernard de Clairvaux)… Le chapelet est donc une prière confiée à Dieu par les mains de la Vierge Marie. Et ça fait toute la différence ! “Si vous dites “Marie”, elle dit “Dieu” !” (Saint Louis-Marie de Grignion de Montfort, Traité de la vraie dévotion, 225)

Je me tourne vers vous, frères et sœurs de toute condition, vers vous, familles chrétiennes, vers vous, malades et personnes âgées, vers vous les jeunes : reprenez avec confiance le chapelet entre vos mains, le redécouvrant à la lumière de l’Écriture, en harmonie avec la liturgie, dans le cadre de votre vie quotidienne.” (S. Jean-Paul II, Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae § 43, 2000)

Publié le : 27/08/2022