Le kit monastique du marcheur

Le kit monastique du marcheur. Voilà sans aucun doute ce qu’il vous faut. En effet, en cette belle saison printanière, vous sentez (re)naitre en votre âme l’appel de la marche… 

L’été approche. Voilà que les rayons de soleil, le ciel bleu et le chant des oiseaux réveillent en vous l’appel de la marche.  Vous venez de dévorer “le petit livre de la marche” de Gaële de la Brosse ainsi que le film “Sur les chemins noirs”, de Denis Imbert. Vous n’avez qu’une envie : prendre la route !

Il est fort dangereux Frodon de sortir de chez soi. On prend la route et si on ne regarde pas où l’on met les pieds on ne sait pas jusque où cela peut nous mener“(Bilbon, le Seigneur des Anneaux).

Toutefois, avant de prendre le large, encore faut-il être bien chaussé !

Les sandales monastiques

« Mettez des sandales… » (Mc 6, 9)

Voilà bien l’accessoire essentiel de tout marcheur digne de ce nom ! Les sandales de Jérusalem, appelées aussi sandales monastiques ou sandales de pèlerin, sont presque l’emblème des Fraternités Monastiques de Jérusalem. Griffées au nom de la Communion de Jérusalem, ces sandales sont en effet réalisées par un artisan qui les a conçues avec et pour les frères et les sœurs de la Fraternité. Ces sandales sont élaborées dans les règles de l’art et selon des savoirs traditionnels garantissant un travail de qualité. Elles sont montées à la main, toutes les lanières étant collées puis clouées. Pour les connaisseurs, sachez qu’elles sont en cuir véritable pleine fleur ; selon un tannage 100% végétal et écologique. Des sandales également très résistantes à l’usure et à l’eau ; ce qui peut avoir son importance pour des marcheurs ! Ce modèle de sandales monastiques existe pour homme (moine) ou femme (moniale) ; en couleur cuir naturel ou noir.

Ensuite, après avoir trouvé sandales à vos pieds, il s’agit de remplir votre besace.

L’aumônière

Fais l’aumône avec les biens qui t’appartiennent. Ne détourne ton visage d’aucun pauvre, et le visage de Dieu ne se détournera pas de toi.” (Tb 4, 7)

Sans doute vous êtes vous déjà demandé ce qu’étaient et à quoi servaient ces bourses en cuir tout à fait curieuses. Il s’agit d’aumônières, semblables à celles que portaient les pèlerins de saint Jacques de Compostelle. Portées à la ceinture, elles permettaient, comme leur nom l’indique, de faire l’aumône ; c’est à dire de donner des pièces aux pauvres. Plus rares aujourd’hui, elles demeurent une manière originale de ranger ses clés, sa monnaie ou son chapelet. C’est, au fond, l’accessoire incontournable du pèlerin ! En effet, quitte à avoir l’air d’un pèlerin, autant y aller à fond. Chez Sources Vives Monastica, nous avons des aumônières de toutes tailles et de toutes couleurs.

Pour compléter votre kit du pèlerin, vous pouvez également vous munir d’un bracelet dizainier Peregrino. Composé de dix perles en pierre fine d’aragonite jaune, intercalées de petites perles rondes en bois d’olivier, le “Peregrino” est couronné d’un assemblage composé d’une petite croix latine et d’une coquille Saint-Jacques, symbole des pèlerins. De là tire-t-il son nom de “Peregrino“, c’est à dire “Pèlerin”, en espagnol. Au delà d’un joli accessoire, ce bracelet dizainier nous connecte tout particulièrement aux saints marcheurs et pèlerins, tels que le saint apôtre Jacques.  Il permet aussi de pratiquer la prière du chapelet ainsi que la prière de Jésus.  Bref, c’est sans nul doute le bracelet du marcheur !

Le compagnon de route

Un  bon ange l’accompagnera, son voyage réussira, et il reviendra sain et sauf.” (Tb 5, 22)

Enfin, comme tout bon voyageur, n’hésitez pas à vous placer sous la protection de saint Christophe. En effet, ce dernier est considéré comme le saint patron des voyageurs et de tous ceux qui utilisent des moyens de transport. Dans la tradition chrétienne, l’histoire raconte que saint Christophe aurait porté un enfant, l’aidant à traverser un impétueux torrent. Or, cet enfant s’avéra être nul autre que le Christ. De là vint le nom Christophe, “celui qui porte le Christ”. Si vous avez à cœur de vous placer sous le patronage de saint Christophe, l’idéal serait bien sur d’embarquer dans votre sac à dos une petite statue à l’effigie de ce saint. Si toutefois vous préférez voyager léger, ce qui est d’ailleurs recommandé, vous pouvez opter pour un porte-clé, une médaille, ou encore une carte prière relative à saint Christophe. Et si vous êtes sur les routes le 21 aout, n’oubliez pas que c’est sa fête !

Equipé des sandales du pèlerin, de l’aumônière et du porte clé saint Christophe, vous voilà donc parti sur les chemins de saint Jacques… Dans votre sac, de la nourriture spirituelle (une Bible), mais aussi matérielle !

L’en-cas du pèlerin

« Lève-toi, et mange, car il est long, le chemin qui te reste. » (1 R 19, 7)

Voilà l’invitation que fit un ange au prophète Elie dans un épisode de la Bible. Tout comme cet illustre personnage biblique, après un bon bout de marche, vous ne seriez pas contre un petit en-cas. Vous sortez donc de votre sac quelques pates de fruits de l’abbaye de la Trappe, ainsi qu’un carré de chocolat noir. Et si le besoin d’un petit remontant énergétique se fait sentir, une gorgée d’eau de mélisse, la légendaire boisson réconfortante et tonique ! Après cela, il n’y a plus qu’à reprendre la route ! Puis, fortifié par cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu“. (1 R 19, 8).

Après plusieurs heures de marche, catastrophe ! Vos pieds vous font terriblement souffrir, au point où vous hésitez à faire demi tour et à rentrer chez vous. En désespoir de cause, vous ouvrez votre sac, en quête d’un remède miracle. Fort heureusement, vous aviez anticipé ce type de désagrément. Dans votre sac, vous trouvez… 

La trousse de secours

Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin.” (Lc 10, 34)

Le baume du marcheur : Fabriqué par les moniales cisterciennes de l’Abbaye de Rieunette, ce baume au karité est en effet tout indiqué pour nourrir pieds secs et autres talons craquelés. Composé de beurre de karité bio, d’huile d’olive et de coco bio, de cire d’abeille, ainsi que d’un assortiment d’huiles essentielles bio, il est placé sous le label Label Nature et Progrès. A appliquer sur les zones très sèches.

Le baume du bon samaritain : Inspiré de l’huile versée par le Bon Samaritain de l’Évangile, ce baume est une combinaison anti-choc et apaisante d’extraits de plantes de l’abbaye (consoude, hélichryse, calendula) et d’huiles essentielles (hélichryse, lavande, tea-tree) pour soulager coups et petites agressions de la peau. A appliquer par petites touches aussi souvent que nécessaire.

Le baume du pèlerin : ce baume provenant du Monastère Notre-Dame de Ganagobie est tout indiqué pour les soins et l’hygiène des pieds. Cette pommade composée d’un mélange d’huiles essentielles rafraîchit et détend les pieds secs, échauffés, fatigués, endoloris, en assouplissant les indurations et en favorisant l’élimination des crevasses, peaux mortes et desséchées, rugosités et callosités.

Avec cela, vous voilà paré pour reprendre la route, au moins jusqu’au soir… La nuit venu, vous n’avez d’autre désir que celui d’un lit ! Il s’agit donc de trouver un hébergement accueillant. Vous vous réjouissez alors d’avoir emporté avec vous le guide saint Christophe.

L’hébergement

N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges.” (Hb, 13, 2)

En effet, avant d’avoir pris la route, vous aviez ponctué votre itinéraire de lieux d’hébergement. Pour cela, vous avez consulté le Guide Saint Christophe, un guide actualisé des séjours spirituels de France et d’Europe. Plus de 200 lieux d’hébergement y sont en effet recensés ! On y retrouve des cartes routières, des itinéraires de pèlerinages Français, mais aussi l’histoire des grandes familles spirituelles qui vous accueillent tout au long de votre route ! Pour chaque lieu, il y a des informations pratico-pratiques (équipements hôteliers, prestations spirituelles). Ainsi, grâce au guide saint Christophe, nul besoin de dormir en extérieur. Vous pourrez même prendre une douche salvatrice, en dégainant pourquoi pas l’inimitable savon à raser de saint Wandrille !

Publié le : 17/05/2023